A peine sorti d'une polémique humanitaire hautement médiatisée, Lionel Barrington patron de la SVPPB , énorme conglomérat de fabrication d'armement, va se retrouver emporté et embourbé dans un drame qui impactera jusqu'à sa famille.
En effet, un groupuscule terroriste du nom de SHI , a dissimulé deux mines antipersonnel dans sa demeure et sa femme et son fils en ont fait les frais. Pourquoi ? Qui est ce fameux groupe SHI qui revendique l'attentat ?
Pour trouver les réponses , il faudra remonter la ligne du temps jusqu'au Londres de 1851 , à l'époque de l’exposition universelle , à l'époque ou l'empire britannique était une puissance économique colonialiste et suffisante, à l'époque où deux jeune femmes aux aspirations différentes vont se rencontrer ;
D'un coté Juliette Winterfield , rebelle, fille de bonne famille et de père militaire, britannique de sur-crois; de l'autre coté Kita, ex-jeune mère asiatique, immigrée et qui essaye de survivre dans se monde où ne pas être blanc ne fait pas bon vivre.
Ensembles, ces deux jeunes femmes , ces deux jeunes mères, vont voire leur haine grandir jusqu'à comploter contre l'establishment britannique. La rancune est parfois très tenace.
Le scénario n'est pas en reste avec une histoire complexe et profonde , le tout accompagné d'une narration fort réaliste.
Derrière cela , l'on pressent un projet ambitieux prévu en plusieurs cycle d'autant plus que l'histoire est originale en brassant des sujets comme le rôle de la femme, l'époque, le patriarcat etc...
Mais le problème est ailleurs , il manque de la bonne colle pour relier tous les éléments et celle-ci s'effrite très (trop) rapidement.
Après lecture, je peux dire que ce n'est pas spécialement ma drogue du moment. Je n'ai malheureusement pas ressenti d'intérêt pour l'histoire, pas de vibration, pas d'engouement même si j'aperçoit le potentiel caché; juste un simple son de cloche car cet premier épisode n'a pour objectif que de poser les premiers jalons de l'histoire: c'est un énorme prologue.
Au delà de cela, l'on sent du potentiel qui ne demande qu'à s'épanouir et sans nul doute que les prochains épisodes seront plus dynamique avec un dénouement aussi explosif que ces premières pages mais , cet épisode est trop plat.
J'espère que les lecteurs auront la patiente d'attendre le deuxième volet de la saga avant de donner un verdict définitif.
SHI , c'est chez Dargaud, 56 pages , joli mais manque de peps , de sel et de salto arrière :)
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