mercredi, janvier 08, 2020

Hellboy In Hell N&B - T1 - Mike Mignola

janvier 08, 2020 Smith
Salut les lecteurs et haut les cœurs. Alors ça biche ? Tenez-vous bien et sortez la bouteille de Champomy car on va s’intéresser à une BD qui déglingue sa race au canif, on va parler d’une série qui aura pour thème : douleurs, larmes, philosophie et baston (je vous avais bien dit de vous accrocher) ; bienvenue dans l’univers d’Hellboy.

Hellboy c’est une histoire éponyme sortie il y a belle lurette et qui va justement fêter son 20ème anniversaire en juin 2014. Comme tout merchandising qui se respecte, c’est à coup de promotion et pubs diverses que l’on va en bouffer ; l’on démarre les hostilités en force par les Éditions Delcourt et sa sortie collector-noir-et-blanc-paillette de Hellboy In Hell (en anglais dans le texte).

Ouais mais avant toute chose, qui est Hellboy ? Parce que tout le monde ne connait pas forcément.

Hellboy, pour les deux du fond qui ne suivent pas, c’est un démon. À la base, il a été invoqué par les nazis durant la seconde guerre mondiale histoire de leur donner un petit coup de pouce. Manque de bol, ça foire grave et ce dernier est sauvé in extremis pas une bande de militaires-archéologues-ricains genre X-File. Du coup ils sauvent Hellboy, bottent le cul aux nazis et s’en retournent aux States afin d’éduquer comme il se doit le démon, lui inculquer les bonne valeurs de l’oncle Sam et l’intégrer dans leur département paramilitaire en charge de, je vous le donne en mille, investiguer et nettoyer tout ce qui est paranormal. Voilà bien un prétexte fallacieux pour nous emmener évidemment visiter tous les contes et légendes, mystères, et anachronismes de l’Histoire.

Tout va passer à la moulinette dans le cerveau de l’auteur Mike Mignola surtout que c’est son bébé , son œuvre maîtresse , qu’il a quasiment piloté tous les scénarios de la série et en a illustré une bonne moitié. Bref vous l’avez compris, c’est tout un univers onirique qui a été créé et c’est très bien ! Ça c’est pour la partie préambule de la série, ici on parle de l’édition Collector. Alors de quoi ça cause bon sang ? ( Et la je vous répondrai Woozzzaaaahh !!! )

Dans ce nouvel opus qui a commencé en 2013, Hellboy, histoire de sauver l’humanité et promouvoir la démocratisation du poulet grillé (nan je déconne), affronte un Dragon dans un combat titanesque qui ferait repousser les cheveux sur le crâne de n’importe quel chauve brûlé au 30ème degré ; du coup il se prend une rouste du tonnerre qui l’envoie fissa en Enfer (bouh) manger les spaghettis par les racines. Et justement l’Enfer c’est surtout pour lui un retour aux sources, à ses origines puisque c’est là que son père est mort, là où il a été créé et là aussi où Hellboy a bafoué sa destinée préinscrite parce que c’est un gros facho-rebelle « qu’on lui dit pas ce qu’il doit faire ».

Au premier coup d’œil, on comprend rapidement que l’on n’est pas à Disneyland, que l’Enfer ce n’est pas celui de Dante, que son père était un gangsta (gangster ?) démoniaque et qu’on risque de se faire pincer les tétons, bouffer du chien et j’en passe… Bref rien à voir avec vos fantasmes S&M et l’iconographie du genre. Mais l’Enfer c’est aussi un monde qui manque cruellement d’un roi car son Lucifer de père est mort et le trône est vide. Hellboy voyagera du coup vers le Pandémonium où sa destinée semble inexorablement le conduire et où de nouveaux dangers et aventures l’attendent. Peut-on échapper à un si lourd fardeau ? Quelle est vraiment sa destinée ? Et qui sont ces créatures qui veulent tellement l’aider ?

Voilà donc une édition bien Collector comme il faut qui mettra au garde-à-vous tous les fans de la saga. Une saga très attendue et qui signe notamment le retour de Mike Mignola au scénario mais aussi aux dessins puisqu'il déléguait pas mal cette partie à d’autres auteurs depuis un certain nombre d’années. Du coup le retour de son style graphique est un vent de fraîcheur pour tous ses fans, un trait justement très peu académique qui, en quelques lignes, arrive à créer par de subtils jeux d’ombres une ambiance du diable qui n’est là que pour supporter une histoire bien tortueuse.


Graphiquement épurée, techniquement et esthétiquement très beau, on reconnait le style si caractéristique de l’auteur. L’histoire est, ma foi, assez intéressante car on se plonge, comme à l’accoutumée et au-delà de la baston basique du « je vais t’exploser » , de plus en plus loin dans la psychologie complexe de cet anti-héros en ouvrant des portes et des questionnements philosophiques voire même religieux, le tout teinté d’obscurantisme et de gothisme.

On admire la mise en scène et la narration imposées par l’auteur, et les méchants vont comme d’habitude voir leurs plans chier dans la colle. L’histoire, elle, est très bien montée (oui je sais, merci) même si parfois un peu trop confuse pour le lecteur néophyte mais là j’y reviendrai.

Le tout est un beau bouquin cartonné d’une bonne centaine de pages qui couvre les 4 premiers épisodes de ce cycle déjà paru aux US (en fait, le 4e venant à peine de sortir là-bas et le 5e est prévu pour mai 2014). Petit bonus à la fin du bouquin : les couvertures non pas des 4 mais des 5 numéros de la série (ouais, même celui qui n’est pas encore imprimé).

Moi, avec mon œil critique, j’ai apprécié moyennement ce sympathique objet car le manque de couleurs m’a clairement gêné. Je trouve justement que les jeux de couleurs donnent une dimension supplémentaire et complémentaire à l’histoire, chose que la version monochrome n’a pas, et ce, même servie avec des Chipitos.

En plus c’est destiné à ceux qui connaissent bien l’histoire vu les références, flashbacks et ce genre de trucs… Bref faut pas commencer par celui-là.

Pour résumer, cet objet sera indubitablement à cataloguer pour les collectionneurs, fans et les puristes. Et pour toi, ami et commun des mortels, sache que cette série est excellente mais attends d'abord la version couleur, c’est vachement mieux.

ps : Pour résumer, et pour vous montrer la densité du machin et le succès de celui-ci, j’ai mis ci-dessous une photo pour savoir comment lire les BD de cet univers, si ma foi vous décidez de vous y lancer… Mais vous savez déjà quoi faire.


Integral Hellboy in Hell de Mignola

janvier 08, 2020 Smith

Hellboy est mort chez les vivants, mais est bien vivants parmi les morts
Bouchonnez vos montures, videz votre pichet de bière (sans gluten), car nous voilà devant les derniers épisodes de cette œuvre épiques initiée en 1994 par Mike Mignola : Hellboy in Hell

Toujours avec son style graphique onirique, et cet ambiance étrange et désinvolte, l'on retrouve Hellboy (alias Angu Un Rama, démon de son état) en Enfer pour ce dernier Acte.

Le monde n’est plus , ça sent bon le roussi et la fin du monde sonne déjà son glas ... d’autant plus qu’ Hellboy est en quelque sorte un peu bien mort.

C’est qu’il a bien bourlingué notre sagouin, avec ces chats, la BPRD , sa démission, quelques jupons de sorcières dépoussiérées, une tête dévissé par-ci, un spectre tué par là, et bien sure sauver le monde façon Mère Marie-Thérèse …. Et le revoilà en mode "back to the root" direction case départ , c-a-d l'Enfer 

Mais en bas ça ne rigole pas trop vu que le big-boss Satan himself n’est plus à même de bander quoique ce soit, le Pandemonium est en ruine et les quelques seigneurs sont plus préoccupés par leurs intérêts que de vraiment sauver les enfers... et c'est pas l'invocation de Pluto qui risque de leurs sauver leurs miches.

Hellboy n'a cure de sa destinée et la rejette à nouveau même si en sont fort intérieure il sait que c'est une fatalité qui arrivera bien tôt ou tard; 
Bref , autant dire qu'il n’est pas prêt à succéder à son père Azazel sur le trône des Enfers.

Mais est-ce que celui que l'on nomme le Destructeur de monde n'est pas également le Créateur de monde ? 


Visuellement ça claque du cul et Mignola maîtrise toujours son art avec ces aplat de couleurs.

Au-delà du visuel, c’est l’histoire ici qui est profonde et emplie de réflection et de fatalisme; on n'hésite pas à se poser cet anti-héros jusqu’à l’apothéose de la saga.

Et oui, il y a ici une vrai fin qui ne laisse pas de doute sur sa raison d’etre. L’histoire, sans la bâcler, se termine sans cliffhanger , et  un happy ending assez sympa

Triste , mélancolique, ce dernier opus n'est pas là pour faire rire ... mais on ne mange pas des frites tous les jours non plus:)

Le rythme quant à lui à le goût de l'amertume et dénote avec les épisodes précédent sans pour autant les renier.

C’est bien amené, et le petit goût amer qui nous reste entre la gorge en refermant le livre risque de vous foutre un petit coup de cafard signe que c'est une bonne fin :)


Vous le trouverez chez tous les bons boucher, en format intégrale (la classe) si l'on parle le VO ou la Paella, où bien aux Editions Glénat mais alors en deux volumes qui reprendront respectivement les 5 premiers épisodes et les quatre derniers avec une histoire en bonus et un cahier graphique assez sympa.


En conclusion , du bon, dans la ligné directe de la saga mais néanmoins destiné à ceux qui ont déjà lu les autres épisodes car il vaut mieux être familiarisé avec l’univers sous peine d’être un poil perdu. 

Un page se tourne, un nouveau chapitre aussi ;
Le présent est passé , le passé est présent !
Sur ce je retourne me préparer ma quiche aux endives

dimanche, janvier 05, 2020

Le chevalier à l’armure rouillée de Robert Fischer

janvier 05, 2020 Smith
"Le chevalier à l'armure dorée" est un petit livre , ma foi, fort sympathique qui sous le couvert d’une histoire fantaisiste sur  un preu chevalier en quête de rédemption , va se redécouvrir grace au soutien de Merlin, d’un écureuil et d’un oiseau qui parle.

Gentil, sympathique, ne nous y trompons pas, ce récit cache en fait un petit livre d'auto-psychologie sur la recherche de soi et de son moi profond.

Remplit de véritée imagée, le livre se laisse lire grâce à une  jolie histoire, utilise un vocabulaire peu “élevé” et donc accessible à tout le monde; et histoire de rendre le tout "open-bar"  l'auteur utilise des métaphores que tout en chacun pour interpréter à sa façon. 
Le bouquin, ne fait qu’une centaine de page (avec de gros caractères) et cela motivera le lecteur qui ne lit pas beaucoup de livre.

Le bilan ? On se retrouve avec un conte initiatique aux effets thérapeutique plus pour les adultes que pour les enfants.

Et là j'ai un problème! C'est pour les adultes mais c'est tellement simpliste au niveau du langage,  que l'histoire, même si elle est simplette et un peu poétique , en perd tout son charme. D'autant plus que la trame secondaire (récupérer sa femme qui est kidnappée par ces propres démons) est vite balayé, genre coup de savate retournée. Et puis c'est plein de bon sentiment genre le pays de "oui-oui" et c'est un peu gênant.
D'autant plus que le 4e de couverture vous annonce une histoire de l'ordre du "Petit Prince " ou "Jonathan le goeland" rien que ça ... Fumisterie je vous dis!

Ce chevalier à l’armure rouillé est un livre sympathoche , un livre sur la recherche de soit qui trouvera sa place chez ceux qui se sont un peu perdu en chemin, au coin d'une table chez votre psychanalyste, et chez ceux qui se cherche (ah j'ai fait une lapalissade là). Pour une utilisation bien précise.

C'est chez Ambre Editions, c'est plus ou moins 13 boules, et c'est gentillet.


ps: cela pue tellement les bonnes intentions que je vais détester ce livre ^^

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