Black Kaiser est un espion vieux de la veille, un mercenaire aussi (parfois), une légende (oh oui!) à qui ferait passer Daesh pour Disneyland. Malheureusement pour lui, il est devenu un pion gênant dans l'échiquier étriqué du Damocles, son employeur. Mais comment faire disparaître cet indésirable ? La valse des morts peut commencer.
Victor Santos nous offre avec ce "Polar", une oeuvre qui comme son nom l'indique, une histoire noire dans ce qu'il y a de plus obscure dans le genre : rude, glaciale, violent. Le pitch est rapidement posé. C'est clair, limpides et sans ambages.
D'origine espagnole, Santos a découvert son style par la pratique. Biberonné à outrance sur du Sin City (Miller) , Hellboy (Mignola) et autres, c'est sur ces bases qu'il a construit sa patte graphique si particulière rendant hommage, sans les plagiés , à ces maîtres.
C'est d'ailleurs l'alliance de son style avec le choix de ne coloriser le récit qu'en trois tons, qui fait que cette bande dessinée transpire une certaine tension , qu'elle a une tonalité bien présente au point que celle-ci respire une sorte de noblesse, de pureté assez personnel.
Du haut de ces presque deux cents pages, l'objet est beau, avec une couverture au format italien ce qui n'est pas pour déplaire.
En conclusion ? Un livre qui n'est pas là pour distiller l'espoir dans le coeur des enfants.
C'est chez Glénat, et c'est "sans glands"
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