Prêt à attaquer, le loup se tient parmi les Aigles de Rome. Qui d'entre eux se douterait qu'Arminius, en qui le général romain a toute confiance, est désormais devenu le chef de guerre des Germains ? Sa trahison a porté ses fruits : l'armée romaine est attaquée de tous côtés et Marcus, prisonnier, n'a jamais été aussi impuissant. Derrière ses barreaux, il ne peut ni combattre son ancien frère de sang ni protéger Priscilla et son fils... Enrico Marini signe ici des scènes de combat d'anthologie !
Enrico (à prononcer à l'italienne , avec les doigts , les mains aux ciels etc...Enricooooooo) qui , pour les moins féru d’entre-vous, à également dessiné les éponymes saga d'Olivier Varèse et Gipsy pour ne citer que quelques-un de ces succès, à franchement du talents.
Les Aigles de Rome c'est une pièce , genre théatre de Plaute, un gros péplum , qui nous transporte en pleine époque Romaine ,époque où la mini-jupe, la tresse et tutti quanti faisait fureur. Et c'est surtout aussi une histoire d’amitié et de fraternité brisée entre deux frères d'armes : Marcus , le beau romain au yeux enflammé, vivant par le cœur et qui n'a vocation que de servir l'Empire, et Arminius , le svelte germain aux yeux bleus, froid, calculateur et qui est rongé par l'ambition et sa folle revanche contre le joug romain. Folie destructrice qui plus est, les emmènera sur un territoire hostile où le drame n'en sera que plus imminent;
Car Arminius a réussi à fomenter sa révolution (oh le vilain) et à rallier la majorité des peuples germains sous ça bannière ; et le voilà fin près à abattre ces cartes afin de pourfendre les légions de Varius et infliger une cuisante humiliation à Rome et sa suprématie légendaire ... Marcus aura beau se débattre et essayer de se mettre en travers, l'épilogue semble inéluctable : La bataille de Teutobourg (ce n'est pas moi qui le dis mais les différents manuels d'histoire).
Graphiquement c'est magnifique, ça en est presque de la masturbation visuelle (franchement ça claque).
Que l'on observe chaque dessin à travers l’œil du néophyte où du fervent expert d'art, le travail de recherche historique et artistique se fait sentir sans compter la débauche graphique du plus bel effet. Bien entendu, toujours parsemé d'une joli fesse où d'un téton qui adoucira un peu la violence rude de l'époque (aaah l'amour). Le travail des couleurs n'est pas en reste et m'a personnellement fasciné car il joue ici un vrai rôle , et permet de ressentir spontanément les enjeux encours.
Néanmoins, malgré la trame de cette dualité fraternelle et la bataille elle-même qui en est la finalité du récit, l'épisode est scénaristique-ment en deçà des précédents voire même pauvre; se laissant facilement reposer sur les acquis installés lors des précédents opus. Ce 5e épisode n'apporte pas de réel rebondissement, d'intrigue, de dénouement , voire même d’intérêt au niveau des personnages , si ce n'est l'objectif d'installer la bataille qui arrive à grand pas. Si je devais caractériser cet épisode , je dirait : beau, basique, animal et sombre.
J'ai dis sombre ? Et oui , à chaque épisode l'on sent la noirceur et le voile de la mort arriver d'un pas lourd. Si j'osais faire un amalgame très (mais très) maladroit, je dirait que c'est un peu un progression à la Harry Potter, mais dans un autre univers et avec une trame différente (quand je vous dis que c'est un Amalgame maladroit). Bref ici nous ne sommes pas en train de lire une satire d'Horace.
C'est chez qui ? Dargaud, 64 pages, c'est bien torché et c'est kikoulol. Qui portera le dernier coup de glaive ?
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